dimanche 1 avril 2012

Quand Borloo était prêt à s'allier au FN !!


Borloo, l'anti-Le Pen ? Il n'en a pas toujours été ainsi. Dans une interview parue le 10 février 1993 dans l'hebdomadaire Minute, "Jean-Louis Borloo avec Le Pen, pourquoi pas ? ",
celui qui est alors maire de Valenciennes est interrogé sur ses alliances.

"Personnellement, j'ai des rapports corrects avec les gens du FN de ma région, et je ne serais pas contre, répond Jean-Louis Borloo. Mais s'il devait y avoir des alliances, il faudrait que toute la droite suive. Celui qui prendrait cette initiative tout seul se ferait descendre politiquement."

Tout à sa volonté de se démarquer de ''l'ambiguïté de l'UMP vis-à-vis du Front national", Jean-Louis Borloo aime rappeler ces temps-ci qu'il "avait refusé de devenir président de la Région Nord-Pas-de-Calais grâce à l'appui d'une voix FN en 1992". A l'époque, après avoir quitté Génération Ecologie, Jean-Louis Borloo cherchait à se repositionner au sein du jeu politique afin de préparer les élections législatives de 1993.

Le conseiller régional du Nord, Jean-Pierre Gendron, ex-gendre de Jean-Marie Le Pen, conteste la version de Jean-Louis Borloo. "Nous avions passé un accord avec Jean-Louis Borloo, alors sans étiquette, pour lui donner nos voix afin que la présidence de la région ne bascule pas à gauche, explique l'élu FN. L'accord a achoppé à cause d'un maire RPR de la région, mais Borloo était d'accord sur le principe."

Jean-Louis Borloo a finalement rappelé LEXPRESS.fr ce jeudi soir pour exprimer sa consternation devant la publication de notre article. "Je suis le seul homme politique à avoir refusé d'être élu avec les voix du Front national et vous me traînez dans la boue sur la foi d'un torchon non signé de Minute. C'est invraisemblable que L'Express se prête à cette manipulation destinée à me salir", proteste le président du Parti radical, qui affirme ne pas connaitre Jean-Pierre Gendron, l'élu frontiste du Nord-Pas-de-Calais.

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