Du New York Times à l'ONU, en passant par le Conseil de l'Europe, la France de Nicolas Sarkozy est accablée par la communauté internationale. Les dernières accusations en date sont venues de Genève, ces 11 et 12 août: le Comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination raciale vient de dénoncer la «recrudescence notable du racisme et de la xénophobie» en France et l'absence de «vraie volonté politique» de ses autorités.
Les principales séquences de la politique sarkozyste sur la sécurité et l'immigration, au cours de l'année écoulée, sont rudement pointées. Les experts de l'ONU visent particulièrement la période allant du débat sur « l'identité nationale » d'octobre 2009 à février 2010 aux dernières annonces du chef de l'Etat et de son gouvernement sur la déchéance de la nationalité, l'évacuation des camps illégaux de Roms et leur expulsion vers la Bulgarie et la Roumanie, etc.
«Ce qui manque en France, c'est une vraie volonté politique», a ainsi déclaré le rapporteur du comité onusien contre la discrimination raciale, l'Américain Pierre-Richard Prosper, ce 11 août, lors de la session annuelle qui s'est tenue à Genève. On assiste à une « recrudescence notable du racisme et de la xénophobie », a renchéri l'expert togolais, Ewomsan Kokou.
Ce n'est pas une salve isolée. Une semaine plus tôt, la même tonalité avait été adoptée par le New York Times. Le prestigieux quotidien américain avait consacré son éditorial du 5 août au même sujet, sous un titre évocateur – «Xénophobie: exclure les non-Français» « Xenophobia : casting out the un-French ». Avec des mots très durs pour la politique de M. Sarkozy qui « attise dangereusement les sentiments anti-immigrés » au nom de «gains politiques à court terme».
Balayé le souvenir d'un «pays qui a longtemps défendu avec orgueil le principe d'égalité de la loi de tous les citoyens français – nés en France ou naturalisés», ajoutait le New York Times. Cette fois encore, le discours grenoblois de M. Sarkozy sur la déchéance de la nationalité, ainsi que les ajouts de son ministre Brice Hortefeux « polygamy and female circumcision », les destructions des camps illégaux de Roms et leur renvoi en Bulgarie et Roumanie – «deux pays membres de l'Union européenne» – étaient signalés. «Taper sur les immigrés est populaire parmi l'électorat français non immigré», commentait l'éditorial, tout en soulignant que l'offensive de M. Sarkozy sur «l'identité nationale», au tournant de l'année, «n'avait pas marché».
"Des responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement..."
Toujours sur la scène internationale, et toujours avec le même argumentaire hyper-critique, Paris a été montré du doigt, le 15 juin, par le Conseil de l'Europe.
Son organe spécialisé, laCommission européenne contre le racisme et l'intolérance, a déploré le «climat de xénophobie» instauré en France. «Plusieurs propos tenus notamment sur les questions d'immigration et d'intégration par des responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement, ont été ressentis comme encourageant l'expression du racisme et particulièrement de xénophobie», ajoute le Conseil de l'Europe.
Ces mises en cause venues de l'étranger seront-elles davantage entendues que celles des organisations s'exprimant, en France, sur la question (lire sous l'onglet Prolonger)? L'une des plus significatives est venue de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, qui a reçu la mission légale d'assurer, «auprès du gouvernement, un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l'homme».
Le 9 août, dans un communiqué d'une vigueur peu commune, cette institution s'est dite «très préoccupée par la succession de déclarations officielles de caractère discriminatoire à l'encontre des gens du voyage, des Roms, des “Français d'origine étrangère” ou encore des mesures annoncées en matière de sécurité et d'immigration»
Les principales séquences de la politique sarkozyste sur la sécurité et l'immigration, au cours de l'année écoulée, sont rudement pointées. Les experts de l'ONU visent particulièrement la période allant du débat sur « l'identité nationale » d'octobre 2009 à février 2010 aux dernières annonces du chef de l'Etat et de son gouvernement sur la déchéance de la nationalité, l'évacuation des camps illégaux de Roms et leur expulsion vers la Bulgarie et la Roumanie, etc.
«Ce qui manque en France, c'est une vraie volonté politique», a ainsi déclaré le rapporteur du comité onusien contre la discrimination raciale, l'Américain Pierre-Richard Prosper, ce 11 août, lors de la session annuelle qui s'est tenue à Genève. On assiste à une « recrudescence notable du racisme et de la xénophobie », a renchéri l'expert togolais, Ewomsan Kokou.
Ce n'est pas une salve isolée. Une semaine plus tôt, la même tonalité avait été adoptée par le New York Times. Le prestigieux quotidien américain avait consacré son éditorial du 5 août au même sujet, sous un titre évocateur – «Xénophobie: exclure les non-Français» « Xenophobia : casting out the un-French ». Avec des mots très durs pour la politique de M. Sarkozy qui « attise dangereusement les sentiments anti-immigrés » au nom de «gains politiques à court terme».
Balayé le souvenir d'un «pays qui a longtemps défendu avec orgueil le principe d'égalité de la loi de tous les citoyens français – nés en France ou naturalisés», ajoutait le New York Times. Cette fois encore, le discours grenoblois de M. Sarkozy sur la déchéance de la nationalité, ainsi que les ajouts de son ministre Brice Hortefeux « polygamy and female circumcision », les destructions des camps illégaux de Roms et leur renvoi en Bulgarie et Roumanie – «deux pays membres de l'Union européenne» – étaient signalés. «Taper sur les immigrés est populaire parmi l'électorat français non immigré», commentait l'éditorial, tout en soulignant que l'offensive de M. Sarkozy sur «l'identité nationale», au tournant de l'année, «n'avait pas marché».
"Des responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement..."
Toujours sur la scène internationale, et toujours avec le même argumentaire hyper-critique, Paris a été montré du doigt, le 15 juin, par le Conseil de l'Europe.
Son organe spécialisé, laCommission européenne contre le racisme et l'intolérance, a déploré le «climat de xénophobie» instauré en France. «Plusieurs propos tenus notamment sur les questions d'immigration et d'intégration par des responsables politiques, y compris par des élus et des membres du gouvernement, ont été ressentis comme encourageant l'expression du racisme et particulièrement de xénophobie», ajoute le Conseil de l'Europe.
Ces mises en cause venues de l'étranger seront-elles davantage entendues que celles des organisations s'exprimant, en France, sur la question (lire sous l'onglet Prolonger)? L'une des plus significatives est venue de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, qui a reçu la mission légale d'assurer, «auprès du gouvernement, un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l'homme».
Le 9 août, dans un communiqué d'une vigueur peu commune, cette institution s'est dite «très préoccupée par la succession de déclarations officielles de caractère discriminatoire à l'encontre des gens du voyage, des Roms, des “Français d'origine étrangère” ou encore des mesures annoncées en matière de sécurité et d'immigration»
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