« Mes valeurs pour la France – Travail, éducation, famille, laïcité… Le Président s’engage »
C’est marrant, ça me rappelle un autre slogan vieux d’environ 70 ans, mais là ça ne me revient pas…
« Travail, responsabilité, autorité »
On n’est vraiment, mais alors vraiment pas là pour rigoler. Bon en même temps, (vouloir) être président, personne ne prétend que ce soit drôle. Si Roger Gicquel était toujours de ce monde, sa formule « La France a peur » conviendrait assez bien au sentiment que j’ai eu en découvrant ce gros titre.
Les grandes lignes sont annoncées : contre le mariage homosexuel, contre l’euthanasie, pour une grande réforme de l’éducation (ça doit être la 297ème en vingt ans… une de plus) et pour un référendum sur l’indemnisation des chômeurs… Et pourquoi pas sur l’immigration aussi.
Candidat ? Pas candidat ?
Sans surprise, il n’annonce pas officiellement sa candidature mais il reconnaît que certains de ses amis pensent qu’il devrait entrer en campagne plus tôt. Tout est dit non ?
« Je ne suis pas en campagne, je ne suis pas candidat, mais un peu quand même, enfin pas tout de suite, mais j’annonce dans Le Figaro mes valeurs pour la France et mes projets ». OK.
À ses détracteurs qui lui reprochent de jouer l’ambigüité et de ne pas être clair sur ses ambitions, il répond qu’ils feraient mieux de proposer des solutions aux Français plutôt que de lui donner des conseils sur la marche à suivre. Et il conclut en disant :
« Rien n’est plus important que de proposer des idées neuves aux Français. Des idées adaptées au monde d’aujourd’hui, non à celui d’hier ».
Donc les mots d’ordre du Président seraient : nouveauté, actualité, avenir.
Vérifions alors…
Travail – responsabilité – autorité
Le Président veut récompenser le travail, et renforcer la considération qu’on lui porte. Travailler pour réussir : c’est une évidence. Un peu comme si « travailler pour réussir » était un pléonasme. Le travail mène à l’accomplissement de l’individu et à la cohésion de la société. Il faut récompenser l’effort et le mérite, et punir l’assistanat. Ce n’est pas vraiment dit comme ça en fait, car il dit « faire la différence avec l’assistanat ».
Il faut aussi arrêter de déconsidérer le travail comme c’est le cas depuis le début des années 80. Mais « depuis le début des années 80 », ça veut donc dire que ça continue non ? Sinon il aurait dit « entre les années 80 et 2007 », mais ne jouons pas sur les mots.
Ensuite, il affirme que c’est la responsabilité qui donne tout son sens à la liberté. Mais il faut quand même des limites à la liberté. Autrement dit, la liberté s’arrête là où commence celle des autres. La porte ouverte est enfoncée, on est d’accord. Par contre, étrangement il dénonce « la liberté de gagner toujours plus, toujours plus vite et sans limite ». Étrange, j’avais cru comprendre qu’il fallait travailler plus pour gagner plus et que le bouclier fiscal servait cette cause.
L’autorité
Elle est nécessaire car le système ne peut pas fonctionner si on ne respecte pas les institutions, les règles. Bon là encore, on enfonce une deuxième fois la porte ouverte.
Mais dans le même sac, il ajoute qu’il faut respecter la famille, les parents et la personne humaine. La famille : pilier de l’autorité ? La personne humaine : existe-t-il des personnes pas humaines ?
« Travail – responsabilité – autorité : je me reconnais plus que jamais dans ce triptyque ».
Ces trois valeurs sont celles qui permettent de construire un projet personnel et collectif. Mais pourtant, pendant cinq ans, j’ai eu l’impression que c’étaient surtout les projets personnels qui étaient encouragés et récompensés grassement… Mais j’ai dû mal comprendre.
Il n’a pas supprimé les 35 heures car ça aurait été trop brutal. Il a donc préféré attaquer le « problème » de toutes part : recul de l’âge de la retraite, service minimum dans les transports en commun, recours aux heures supplémentaires :
« C’était déjà une sérieuse brèche dans les 35 heures ».
Tu m’étonnes !
Les 35 heures, de la façon dont elles ont été arbitrairement imposées à l’ensemble des Français est une aberration. Il faut au contraire privilégier la discussion au sein même de l’entreprise : « Si, dans l’entreprise, les salariés et le chef d’entreprise se mettent d’accord sur l’emploi, le salaire et la flexibilité, alors leur contrat sera autorisé par la loi et primera sur le travail individuel».
Moralité :
Si tu ne veux pas travailler le dimanche, va voir ailleurs.
Si tu voulais bien travailler juste 20 heures par semaine pour 600 € par mois, ce serait bon pour l’entreprise.
Ce serait bien que tu fasses 20 heures chez nous et 15 heures sur l’autre site de la boîte.
La conjoncture est difficile : soit on vous supprime le 13ème mois et il n’y a pas de licenciements, soit on le garde mais je dois licencier 15% d’entre vous. Le site de Marseille va fermer, mais je vous promets que personne ne perdra son travail, vous pourrez être recasé-e-s chez nos partenaires dans le nord de la France.
Président d’honneur du fan-club du modèle allemand, Nicolas Sarkozy rappelle que c’est en fonctionnant ainsi que les Allemands ont recueilli « tant de succès dans leur lutte contre le chômage »… Autrement dit, en cumulant les « mini-jobs », en supprimant le SMIC dans bon nombre de secteurs, en contraignant les femmes à rester chez elles pour s’occuper de leurs enfants jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’aller à l’école…etc.
Dans ces conditions, on comprend mieux le «succès» des Allemands.
Mais c’est le seul moyen d’être compétitif. Mais compétitif avec qui au juste ?
Est-ce que j’ai envie de faire la compèt’ avec les Allemands ?
Est-ce que j’ai envie de me battre contre mon voisin ou contre un-e candidat-e au même poste que moi ? C’est quoi la compétitivité au juste ? Ça se manifeste comment dans mon quotidien ?
Le RSA
Nicolas Sarkozy affirme que le RSA « a mieux fonctionné comme instrument de lutte contre la pauvreté que comme outil de réinsertion ». J’aimerais bien savoir ce qu’ils en pensent celles et ceux qui touchent le RSA. Ont-ils- le sentiment de ne pas être pauvres ? Comment en arrive-t-on à de telles conclusions ?
Ça m’intéresse…
Le chômage
« Il faut une forme de révolution ».
Nicolas Sarkozy, le révolutionnaire, ça fait rêver…
Il faut aussi que les chômeurs arrêtent de toucher leurs ARE « passivement ». En effet, si les chômeurs et chômeuses pouvaient arrêter de se la couler douce, vautré-e-s dans leur canapé en mangeant des chips, en buvant de la bière et en jouant à la console, ce serait mieux. Il faudrait qu’ils touchent leurs allocations en contrepartie de la formation qu’ils devront suivre.
Mais quelle formation ?
Pour quel job ?
Qu’est-ce qu’on va proposer comme formation à un-e bac + 5 en géographie ?
À un-e bac + 8 en histoire ?
À un-e commercial-e qui touchait 5 000 € et à qui on ne propose que de l’interim dans le prêt-à-porter ?
Devront-ils-elles tous-tes tourner le dos à leurs diplômes ?
Dans ces conditions, pourquoi ne pas simplement supprimer toutes les filières qui ne sont pas compétitives et qui mènent inexorablement au chômage ? Pourquoi ne pas obliger tout le monde à faire des études dans des filières d’avenir : finance-commerce-informatique-bourse ?
Voilà ce que propose le Président :
« Passé un délai de quelques mois (attention, quelques mois c’est vague : 3 ? 6 ? 12 ?), toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d’emploi (la faute à qui ?) devra choisir une formation qualifiante (c’est quoi une formation qualifiante ? Qualifiante au profit de qui ? De la « personne humaine » ? Ou de l’économie globale ?).
Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d’entreprise et des syndicalistes, les secteurs d’avenir créateurs d’emploi (lesquels ? L’hôtellerie-restauration ? Les assurances ? La grande distribution ? L’agroalimentaire ? La société de consommation ?). À l’issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d’accepter la première offre d’emploi correspondant au métier pour lequel il aura été formé ».
Dans ces conditions, je vois mal comment,quand on subit son job,quand on ne l’a pas vraiment choisi, quand il est en totale contradiction avec les études qu’on a faites ou avec nos « valeurs », Je vois mal comment cela peut mener « à l’accomplissement de l’individu et à la cohésion de la société », pour reprendre les mots du Président himself.
Et puis il faudrait aussi penser à expliquer à Léo, 6 ans que « non » il ne pourra pas être instituteur comme papa ou cheminote comme maman. Il ne sera pas non plus prof comme tata ou infirmier comme son cousin. Par contre, il peut toujours songer à être manager chez Mc Do. On pourrait aussi imaginer un État qui injecte des fonds dans des domaines en perte de vitesse et dans lesquels il y a beaucoup de demandeurs-es d’emploi.
Qui retrouveraient alors un job.
Qui ne seraient donc plus des « assisté-e-s ».
Qui gagneraient en pouvoir d’achat.
Qui feraient baisser le taux de chômage.
Qui relanceraient la croissance.
Mais puisque cette réforme s’annonce comme un chantier immense, Nicolas Sarkozy envisage de la soumettre à un référendum.
Pour ou contre indemniser les chômeurs-es plus de 24 mois ?
Pour ou contre être prélevé-e tous les mois pour des « assisté-e-s » ?
Pour ou contre obliger les chômeurs-es à accepter n’importe quel job pourvu qu’ils-elles arrêtent de se la couler douce « passivement », vautré-e-s dans leur canapé en mangeant des chips, en buvant de la bière et en jouant à la console ?
À la question, « pourquoi vous n’avez pas organisé de référendum pendant votre quinquennat?», la réponse est sans appel : le pays n’a jamais connu de blocage.
Il y a bien eu quelques manifestationounettes, quelques protestationounettes, mais les réformes « sans drame et surtout sans violence », ont pu être adoptées et appliquées.
Autrement dit, les gens râlent, manifestent, mais on s’en fout, on passe les réformes en force… Alors c’est vrai, la question mérite d’être posée « pourquoi faire des référendums alors » ? C’est marrant parce que j’ai en mémoire 14 semaines de blocage et de grève à l’Université… Entre autres.
Peut-être que Nicolas Sarkozy aurait-il pu proposer un référendum sur la LRU, sur la loi Bachelot, sur la réforme des concours et de la formation des enseignant-e-s…
Les impôts
« Si nous pouvons ne pas augmenter les impôts ni maintenant ni demain, c’est parce que nous poursuivrons l’effort indispensable d’économies engagé ».
Pourtant, si j’ai bien compris ce qu’on nous a annoncé il y a quelques temps : les tranches d’imposition ne vont pas suivre l’inflation et 100 à 200 000 personnes non imposables jusqu’à présent vont désormais payer des impôts. Quant à celles et ceux dont le salaire n’a pas évolué entre 2011 et 2012, ils paieront autant. Par contre, je me suis toujours demandé pourquoi quand le montant de l’impôt était inférieur à 60 €, il n’était pas prélevé. Mais, comme le souligne Nicolas Sarkozy !
« Il n’y aura aucune augmentation d’impôts dissimulée ».
Page 36 : ou comment Nicolas Sarkozy se prend pour Jeanne d’Arc et entend des voix qui lui dictent d’être contre le mariage homosexuel.
Il n’est pas favorable au mariage homosexuel, on l’aura compris. En 2007, il a proposé un contrat d’union civile. Mais, il n’a pas été mis en place parce que comme il était réservé aux seul-e-s homosexuel-le-s, il était anticonstitutionnel. Pourquoi alors ne pas proposer un contrat d’union civile à tout le monde ?
Mais surtout « il aurait porté atteinte à l’institution du mariage ».
L’IN-STI-TU-TION.
Le mariage institutionnel comme seule norme sociale possible pour un couple… de sexes opposés cela va sans dire.
« En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu’il faille brouiller l’image de cette institution sociale essentielle qu’est le mariage ».
Autrement dit, mieux vaut récupérer le triple A, ça c’est une vraie priorité.
C’est plus important que le mariage homosexuel. Et puis surtout, s’il était autorisé, la société serait perdue, sans repères. Où suis-je ? Qu’entends-je ? Dans quel état j’erre ? Bref.
Par conséquent, il est aussi contre l’adoption par des couples de même sexe. Autoriser le mariage, c’est ouvrir « la porte à l’adoption ». Ah oui, parce que pour adopter, il faut forcément être marié-e.
S’aimer, vouloir un enfant, être confortablement installé-e et apte matériellement à l’accueillir, cela ne suffit pas. Il faut être marié-e. Pourtant, il sait bien qu’il existe des « situations particulières » avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle (sans doute fait-il référence à l’autorité des parents et de la famille qui lui tiennent à cœur). Mais c’est quoi au juste ces situations particulières ?
Des femmes et des hommes divorcé-e-s qui se sont mis-e-s en couple avec quelqu’un du même sexe et ayant déjà des enfants ?
Des femmes qui ont recours à l’insémination artificielle dans un autre pays ?
Des hommes qui font appel à une mère porteuse ?
Des couples gays qui partent à l’autre bout du monde pour adopter ?
Peu importe. Ces « situations particulières » ne doivent pas amener à l’inscription « dans la loi d’une nouvelle définition de la famille ».
La famille, c’est un papa (de sexe biologique masculin) + une maman (de sexe biologique féminin) + des enfants.
ET PUIS C’EST TOUT ! Compris ?
La discussion est close, elle n’aura pas duré longtemps : 2 questions, 2 réponses. Point-barre.
Et l’interview glisse ensuite vers l’euthanasie. Conclusion radicale : Nicolas Sarkozy n’y est pas favorable, « on n’est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps ». Pourtant, moi j’ai eu l’impression qu’en 5 ans, de la « légifération » superflue il y en a eu un paquet… mais bon.
L’Éducation Nationale
Sur l’Éducation, il prône une forte augmentation « des adultes dans l’école ». Mais quoi comme adultes si ce ne sont pas des profs ? « La classe est le lieu de l’enseignement, l’école celui de l’éducation.
J’aurai l’occasion de faire des propositions sur le sujet ». Autrement dit, n’en demandez pas trop, vous verrez bien.
La question lui est alors posée de « comment faire sans augmenter le nombre d’enseignants ? ».
Il faut arrêter de raisonner en termes d’effectifs. Le nombre de profs a augmenté ces vingt dernières années alors que le nombre d’élèves a diminué. Dans la Creuse ou le Lubéron peut-être. Mais comment expliquer alors qu’en Région Parisienne par exemple, certaines classes de maternelle ont 30 élèves ? Ou 37 en lycée ?
Il veut revaloriser le métier d’enseignant. À mon avis, ce n’est pas en supprimant l’année de stage et en catapultant de jeunes diplômé-e-s dans des classes de 37 élèves sans aucune formation pédagogique sur le terrain auparavant qu’on va y arriver. Mais là encore « il faudra faire preuve d’imagination ». Autrement dit, n’en demandez pas trop, vous verrez bien.
Ceci dit, de l'imagination, on en trouve trace tous les jours sur le site de Pôle Emploi car des annonces d'offre d'emploi pour être prof de tous les niveaux, dans toutes les disciplines, il y en a en-veux-tu-en-voilà. Moralité : quiconque a étudié n'importe quoi peut l'enseigner : sans formation, sans concours, sans diplôme. en voilà une revalorisation du métier qu'elle est belle !
Par contre, là il est contre un référendum sur l’école.
« Il serait vu comme un moyen de monter une partie de la société contre le monde éducatif. On ne peut pas faire une réforme sans y associer les enseignants ».
C’est marrant : montrer une partie de la société contre les chômeurs-es, ça ne lui pose pas de problème pourtant. Et pourquoi alors ne pas faire une réforme des allocations chômage en y associant les chômeurs-es ? Pourquoi ne pas demander leur avis aux « assistés » ?
L’identité Nationale et l’immigration
« Nous avons pu intégrer dans le creuset républicain les vagues migratoires précédentes parce qu’il y avait chez les nouveaux venus une communauté culturelle et religieuse au fond très proche de notre histoire ».
De qui parle-t-il ? De quelle vague parle-t-il ?
De celles et ceux qui se sont retrouvé-e-s parqué-e-s dans des tours ou des barres d’immeubles devenus aujourd’hui vétustes ?
De celles et ceux qui sont continuellement stigmatisé-e-s par les envolées lyriques de Monsieur Guéant ?
De celles et ceux qui sifflent la Marseillaise dans les stades parce qu’ils-elles en ont ras-le-bol d’être continuellement montré-e-s du doigt ?
De celles et ceux qui refusent de voir débarquer en bas de chez eux des CRS armés de kärchers ?
De celles et ceux qui en ont marre d’être d’en être réduit-e-s à de la racaille portant la casquette à l’envers et parlant verlan ? (J’avais oublié de citer Madame Morano, je répare cette erreur).
« L’an passé, nous avons procédé à l’expulsion d’une quinzaine d’imams qui proféraient des prêches violents »
Et que fait-on alors de l’intégrisme catholique qui dénonce l’avortement, l’homosexualité, la pilule du lendemain, les relations sexuelles avant le mariage ? N’est-ce pas violent ?
Le droit de vote des étrangers
Il est contre. Ce n’est pas le moment. Des questions contraires aux valeurs de la République risqueraient de se poser :
« Faut-il des cantines scolaires hallal ? Des piscines réservées aux femmes ? »
Bonjour les clichés.
Comme si les étrangers ne se préoccupaient que de ça et pas des lois du pays dans lequel ils vivent depuis des années.
Et puis il y a « trop de risque de communautarisme ».
Parce que, c’est bien connu, tous les étranger-ères sont communautaristes. En même temps, s’ils étaient mieux intégrés, ils n’éprouveraient peut-être pas le besoin de se replier sur eux-mêmes, sur leur communauté.
Faut pas déconner, l’intégration a des limites.
Les étranger-es en situation irrégulière
Quant à régulariser ceux qui sont en situation irrégulière, ça créerait « un appel d’air ».
Mieux vaut tester leur motivation en leur faisant faire la queue 14 heures devant les préfectures. Au moins, s’ils sont régularisés c’est qu’ils l’auront mérité.
Et quand ça l’arrange, Nicolas Sarkozy aime manier les chiffres. Il reproche au gouvernement Jospin de n’avoir expulsé QUE 9 000 immigré-e-s en situation irrégulière.
Mais lui, Monsieur le Président, aidé de son gouvernement, il en a fait expulser 33 000 rien qu’en 2011.
Par contre, ça a coûté combien sur 5 ans ?
Et il propose que « les titres de séjour obtenus par le mariage soient soumis à des conditions de logement et de ressources ».
Ça veut dire quoi au juste ? Tu peux te marier en France mais t’as pas le droit d’être pauvre ni SDF ?
L’immigration du travail
Pour l’immigration du travail : pourquoi pas, du moment que les immigrés ne prennent pas le travail des 100 000 jeunes qui entrent sur le marché du travail chaque année.
Je serais curieuse de savoir si les jobs convoités par ces 100 000 jeunes sont les mêmes que ceux des immigrés du travail.
Ah mais si ! Évidemment ! Puisque les jeunes vont suivre une formation obligatoire aux termes de laquelle ils devront accepter la 1ère offre d’emploi qu’on leur proposera, ça répond à la question.
À ce sujet, il utilise l’expression « immigré professionnel ». Et bien, s’il « réfute » l’expression «TVA sociale », moi je réfute celle d’« immigré professionnel ». Je ne crois pas que ça existe comme métier : « immigré ». Mais peut-être qu’un code ROME au Pôle Emploi prouvera le contraire.
Finalement, à la place de nouveauté, actualité et avenir, j’ai l’impression que ce programme (qui n’en est pas un puisqu’il n’est pas (encore) candidat) se résume davantage en ces termes : contrôle, autorité, conservatisme et régression.
Mais cela n’engage que moi.
source: libreaffichage
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire