mardi 1 mai 2012

Pour Médiapart, Sarkozy a préféré "l'intimidation" au "débat public" !!



Fabrice Arfi, Karl Laske et Edwy Plenel ont réagi mardi dans un communiqué à l'AFP à la plainte déposée à leur encontre par le Président de la République pour un article faisant état d'un soutien présumé de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

"Nous apprenons avec stupéfaction que Monsieur Nicolas Sarkozy aurait déposé plainte contre nous en saisissant le Procureur de la République de Paris d'une plainte visant des faits de faux et usage de faux, recel et diffusion de fausses nouvelles" écrivent-ils.

"Cette démarche exceptionnelle vise à contourner la procédure spéciale prévue par la loi sur la presse (...) Une procédure du chef de diffamation aurait exigé un débat public devant le Tribunal correctionnel ainsi que la production des preuves et des témoins, ce que, manifestement, M. Nicolas Sarkozy ne veut pas", estiment-ils.

"(M. Sarkozy) a préféré, avec le concours du Procureur de la République placé sous son autorité, faire le choix d'une procédure secrète, à l'abri, qui vise à intimider les journalistes dans l'exercice de leur mission constitutionnelle d'information du public", poursuivent-ils.

Les journalistes s'étonnent aussi de la "rapidité avec laquelle le ministère public aura prêté son concours pour ouvrir une enquête préliminaire sur des faits intéressant ès qualités le candidat à l'élection présidentielle en 2007, alors qu'il s'obstine depuis des mois malgré l'ampleur de nos révélations à refuser d'enquêter sur un possible financement illicite" de cette même campagne, selon eux.

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour "faux et usage de faux" et "publication de fausses nouvelles".

Pour Mediapart,"il s'agit d'un processus rigoureusement identique à celui que nous avons connu dans l'affaire Bettencourt (...) une telle procédure permet de contourner la loi protégeant le secret des sources des journalistes. Ces procédés portent la marque du régime".

"Aucune procédure, ni aucune manoeuvre, ne nous empêchera de contribuer au débat public par la publication d'informations au coeur du fonctionnement de notre démocratie", concluent les trois signataires.

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