dimanche 17 avril 2011

Le Revenu Citoyen de Villepin : chronique d'un gros mal entendu !

C'est sans doute ce que doit se dire Dominique de Villepin après l'annonce tonitruante (dont l'ancien premier ministre a décidément le secret ) de son nouveau projet de refondation pour la France qui, avec sa proposition phare : le Revenu Citoyen, a, et c'est le moins que l'on puisse dire, défrayé la chronique.

Le leader Gaulliste propose de supprimer le "millefeuille" des aides sociales actuelles dites d'assistanat (rsa, assedics, APL, aide au transport, CMU etc... à l'exeption des allocations familliales ) pour les remplacer par un seul "Revenu Citoyen".

"Revenu" parce que le président de république solidaire souhaite désormais lier le citoyen et l'Etat par un contrat dont les clauses porteraient entre autre sur un service civique d'intérêt général obligatoire entre 18 et 25 ans, le vote obligatoire (avec désormais la reconnaissance du vote blanc ), un impôt obligatoire pour tous même s'il est moindre pour les plus pauvres, et, s'il l'on n' a pas d'emploi, un engagement pour une activité d'intérêt général qui pourrait aller du soutien scolaire à la restauration des monument publics en passant par la dépollution des espaces naturels...les possibilités sont infinies.

"Citoyen" parcequ' en plus de la contrepartie de ces nouveaux devoirs, ce revenu serait réservé aux seuls nationaux, ce qui n'est pas le cas des aides sociales actuelles qui sont vérsées aux résidents indistinctemet de leur nationalité.

Ce Revenu est de 850 euros par mois à partir de 18 ans ( sous conditions pour les 18/25 ans de pouvoir justifier de l'accomplissement de son service citoyen mais surtout de dépenses d' études, de formation, de logement ou de création d'entreprise ).

Ce Revenu qui, rappelons le, est un minimum, est à l'évidence destiné directement aux plus modestes d'entre nous : étudiants, sdf, petites retraites, demandeurs d'emplois, personnes sans ressources, artistes non rémunérés, engagés dans l' humanitaire...etc..

Il est donc aberrant de penser que les français vont s'arrêter de travailler pour toucher 850 euros mensuel pour vivre ! D'une part c'est insultant pour les français, d'autre part c'est vraiment un montant minimum pour vivre et l'oisiveté deviendrait vite ennuie et sentiment d'inutilité ( ce sentiment que ressent tôt au tard toute personne sans activité salariée ou non salariée justement. )

Surtout, ce Revenu ne dévalorise pas le travail puisque, contrairement aux aides actuelles, il est cumulable pour tous les travailleurs qui gagnent mois de 1500 euros/mois jusqu'a atteinde ce montant. Par exemple: une personne qui gagne 1150 euros voit son salaire augmenté de 350 euros et donc passer à 1500 euros. Entre 850 et 1500 je crois que l'on fait vite le calcul de l'avantage qu'il y a à aller travailler. Les classes dites moyennes qui sont seules avec les riches à payer des impôts (ce qui ne sera plus vrai car tout le monde payera ses impôts selon le contrat citoyen en fonction de ses moyens ) ont enfin droit aussi à quelque chose en retour.

En somme, Villepin veut effectivement redonner la dignité aux laissés pour compte en ne les assitant plus justement puisqu'ils deviennent désormais utiles à la société (et à eux mêmes ) et remplissent des devoirs citoyens. D'assistés ils deviennent citoyens actifs.

Villepin veut ainsi nous assurer à tous une sécurité puisque tous autant que nous sommes avons ce nouveau droit inaliénable sur notre Etat en cas de tout ce qu'on se souhaite pas.

Reste la question du financement, un coût de 30 milliards d'euros ! ( une fois faite l'économie des aides exitantes, 30 milliards d'euros cela représente le montant des cadeaux fiscaux depuis les boucliers )

Villepin ( par remords ?) propose de le financer en grande partie en prélevant une tranche supplémentaire d'impôt sur les 3% des français les plus riches ( les fameux destinataires des cadeaux fiscaux ).

Par ailleurs, l'Etat français est très riche, certes à découvert ( le déficit est un découvert) mais trés riche de part ses actifs en terme de patrimoines. Entre 1978 et 2007, la valeur du patri­moine national a été multipliée par huit, pour atteindre 12 513 milliards d'euros, selon une étude publiée par l'Insee.

Voilà maintenant chacun pourra juger sur pièce, être pour ou contre une telle mesure. Une mesure qui, vous le voyez, si elle venait à être adpotée, serait à ranger avec les grandes réformes comme celle de la création de la sécurité sociales ou les congés payés.


: L

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