lundi 18 avril 2011

Dominique de Villepin s'engage pour une refondation de l'Ecole républicaine !

Une refondation de l’Ecole républicaine au service de l’égalité et des savoirs

Nous devons ancrer à nouveau l’égalité républicaine sur tout le territoire et dans toutes les écoles. Cela suppose de rompre à la fois avec les logiques de zonage qui stigmatisent plus qu’elles n’aident, avec le cadre parfois étouffant du collège unique et avec les logiques d’autonomie qui en diversifiant l’offre, créant toujours plus d’inégalités. Il est encore temps de rester fidèle à notre modèle républicain. Il faut rétablir l’unité, l’égalité et la primauté des savoirs.

Quels sont les principes à suivre pour l’action ?

CHAQUE ÉLÈVE DOIT ÊTRE SUIVI DANS UN PARCOURS CONTINU DE 3 A 18 ANS

Il faut renforcer la cohérence de la chaîne éducative, parce que les écoles, les collèges, les lycées suivent les mêmes élèves et pourtant restent imperméables les uns aux autres. Pour cela, il faut créer des Cités scolaires attachées à un large territoire, créant ainsi une nouvelle carte scolaire plus cohérente, et rassemblant sous un pilotage commun l’ensemble de la chaîne éducative d’établissements appelée à suivre une génération d’élèves, capable de proposer toutes les filières générales, professionnelles, techniques. Les échanges et les mobilités des enseignants entre établissements d’une même Cité Scolaire doivent être encouragés.

L’enseignement s’y divisera en deux ensembles, une École du Socle suivant les élèves de 6 à 14 ans et une École de la Détermination permettant aux élèves de définir progressivement leur orientation tout d’abord dans un cycle à tronc commun et options, puis dans deux années finales de spécialisation.

La proximité doit être accrue par la mise à disposition de locaux dans les immeubles de certains quartiers sensibles ou dans certaines communes rurales sans école pour assurer une permanence éducative dans le cadre du service citoyen (aide aux devoirs, cours de soutien). Des places dans toutes les filières sélectives (CPGE, STS, IUT) doivent être réservées aux 5% des élèves de chaque lycée ayant eu les meilleurs résultats au baccalauréat.

AUCUN ÉLÈVE NE DOIT ÊTRE LAISSE DE CÔTE

Suppression des ZEP et dispositifs de zonage et transfert de ces crédits vers un droit personnalisé à l’enseignement prioritaire affecté anonymement à des élèves en fonction de critères scolaires et sociaux. Le décompte de ces droits définirait les effectifs d’une classe (par exemple une classe sans aucun élève relevant du DPEP aurait 30 élèves, une classe avec seulement des élèves prioritaires 15, toutes les situations intermédiaires étant possibles), les crédits pédagogiques supplémentaires de l’établissement et l’accès au soutien scolaire, à l’aide aux devoirs et à des activités culturelles pour l’élève.

Attention au parcours des élèves pour éviter que nous puissions nous satisfaire d’en laisser chaque année 150 000 sur le bord du chemin. L’âge de formation obligatoire serait porté à 18 ans, incluant l’apprentissage et l’alternance, et obligatoirement validé par une certification.

LES SAVOIRS DOIVENT RESTER AU CŒUR DE L'ECOLE

Garantie sur le maintien des volumes horaires d’enseignement.

Les programmes doivent être stables et consensuels, grâce à un vote aux deux-tiers par l’Assemblée Nationale pour une durée d’au moins deux législatures. La priorité reste l’acquisition des premières bases. C’est là que se jouent les inégalités, dès le plus jeune âge. L’âge de scolarité obligatoire serait abaissé à 3 ans. L’école maternelle et primaire doit concentrer les moyens pour les élèves les plus fragiles.

LES ENSEIGNANTS DOIVENT RETROUVER LE GOÛT D'ENSEIGNER

Prenons en compte dans le statut des enseignants la distinction entre les jeunes enseignants et les enseignants confirmés, avec des contraintes horaires, des conditions de mutation et des grilles de rémunération distinctes. Développement des passerelles à mi-parcours dans la carrière enseignante vers d’autres corps et missions.

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