mercredi 20 avril 2011

Ce que devrait être la vraie politique !

La politique ne devrait pas être dédaignée par le commun des mortels. La politique ne devrait pas être reléguée à un rang inférieur dans les intérêts des citoyens et être surpassée par la vie des stars du cinéma ou les aléas des équipes des sports professionnels.

La politique est le centre de notre vie sociale. Elle représente notre volonté de vivre ensemble et notre aspiration à rechercher un consensus commun afin de permettre un milieu de vie adéquat pour nous-mêmes et nos descendants.

Vous n'aimez pas la politique?

Vous n'êtes pas seul. Mais ce n'est pas la politique en soit qui est le nœud du problème, mais la façon dont on nous impose la politique. En fait, la politique en 2011, ne sert qu'à préserver le statu quo et le pouvoir de ceux qui le détiennent.

Vous êtes-vous déjà demandé ce que serait la société sans politique ?

C'est-à-dire sans État ou gouvernement ? Bonjour le chaos !

Imaginez un environnement social sans loi et règlement. N'importe qui pourrait dérober votre bien, vous agresser ou exploiter de façon odieuse votre labeur sans réprimande car aucune balise légale ne serait présente.

La politique va de pair avec l'État de droit et sans celui-ci nous ne pourrions vivre dans une société digne de ce nom.

Mais allons encore plus loin. La politique ne se limite pas à la détermination arbitraire du cadre légal régissant les rapports entre individus, mais se prolonge aussi dans la capacité de pourvoir une juste subsistance matérielle pour tous et chacun.

Sans une véritable redistribution équitable des richesses, n'importe quelle société ne pourrait atteindre et maintenir un stade viable de stabilité socio-économique permettant à tous ses membres de s'épanouir et de vivre des vies décentes. En fait, aucun ordre social ne survivrait sans un équilibrage pondéré des richesses.

Ne soyons pas dupes

Les élites économiques, les détenteurs des moyens de production et d'échange, désirent notre désaffection de la chose politique car cela permet leur prédominance et leur mainmise sur l'ensemble de la société. Et c'est même cette désillusion de la politique qui les maintient au pouvoir car aucune volonté collective ne remet en doute leur hégémonie.

Avant de dire que vous n'êtes pas concerné par la politique, soyez conscient que la politique vous rattrape et décide pour vous sans votre consentement.

« Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s'occupe de vous tout de même.»
Charles de Montalembert

lundi 18 avril 2011

Dominique de Villepin s'engage pour une refondation de l'Ecole républicaine !

Une refondation de l’Ecole républicaine au service de l’égalité et des savoirs

Nous devons ancrer à nouveau l’égalité républicaine sur tout le territoire et dans toutes les écoles. Cela suppose de rompre à la fois avec les logiques de zonage qui stigmatisent plus qu’elles n’aident, avec le cadre parfois étouffant du collège unique et avec les logiques d’autonomie qui en diversifiant l’offre, créant toujours plus d’inégalités. Il est encore temps de rester fidèle à notre modèle républicain. Il faut rétablir l’unité, l’égalité et la primauté des savoirs.

Quels sont les principes à suivre pour l’action ?

CHAQUE ÉLÈVE DOIT ÊTRE SUIVI DANS UN PARCOURS CONTINU DE 3 A 18 ANS

Il faut renforcer la cohérence de la chaîne éducative, parce que les écoles, les collèges, les lycées suivent les mêmes élèves et pourtant restent imperméables les uns aux autres. Pour cela, il faut créer des Cités scolaires attachées à un large territoire, créant ainsi une nouvelle carte scolaire plus cohérente, et rassemblant sous un pilotage commun l’ensemble de la chaîne éducative d’établissements appelée à suivre une génération d’élèves, capable de proposer toutes les filières générales, professionnelles, techniques. Les échanges et les mobilités des enseignants entre établissements d’une même Cité Scolaire doivent être encouragés.

L’enseignement s’y divisera en deux ensembles, une École du Socle suivant les élèves de 6 à 14 ans et une École de la Détermination permettant aux élèves de définir progressivement leur orientation tout d’abord dans un cycle à tronc commun et options, puis dans deux années finales de spécialisation.

La proximité doit être accrue par la mise à disposition de locaux dans les immeubles de certains quartiers sensibles ou dans certaines communes rurales sans école pour assurer une permanence éducative dans le cadre du service citoyen (aide aux devoirs, cours de soutien). Des places dans toutes les filières sélectives (CPGE, STS, IUT) doivent être réservées aux 5% des élèves de chaque lycée ayant eu les meilleurs résultats au baccalauréat.

AUCUN ÉLÈVE NE DOIT ÊTRE LAISSE DE CÔTE

Suppression des ZEP et dispositifs de zonage et transfert de ces crédits vers un droit personnalisé à l’enseignement prioritaire affecté anonymement à des élèves en fonction de critères scolaires et sociaux. Le décompte de ces droits définirait les effectifs d’une classe (par exemple une classe sans aucun élève relevant du DPEP aurait 30 élèves, une classe avec seulement des élèves prioritaires 15, toutes les situations intermédiaires étant possibles), les crédits pédagogiques supplémentaires de l’établissement et l’accès au soutien scolaire, à l’aide aux devoirs et à des activités culturelles pour l’élève.

Attention au parcours des élèves pour éviter que nous puissions nous satisfaire d’en laisser chaque année 150 000 sur le bord du chemin. L’âge de formation obligatoire serait porté à 18 ans, incluant l’apprentissage et l’alternance, et obligatoirement validé par une certification.

LES SAVOIRS DOIVENT RESTER AU CŒUR DE L'ECOLE

Garantie sur le maintien des volumes horaires d’enseignement.

Les programmes doivent être stables et consensuels, grâce à un vote aux deux-tiers par l’Assemblée Nationale pour une durée d’au moins deux législatures. La priorité reste l’acquisition des premières bases. C’est là que se jouent les inégalités, dès le plus jeune âge. L’âge de scolarité obligatoire serait abaissé à 3 ans. L’école maternelle et primaire doit concentrer les moyens pour les élèves les plus fragiles.

LES ENSEIGNANTS DOIVENT RETROUVER LE GOÛT D'ENSEIGNER

Prenons en compte dans le statut des enseignants la distinction entre les jeunes enseignants et les enseignants confirmés, avec des contraintes horaires, des conditions de mutation et des grilles de rémunération distinctes. Développement des passerelles à mi-parcours dans la carrière enseignante vers d’autres corps et missions.

Il est toujours curieux de constater que la sémantique est souvent source de confusion

Assistanat versus Aide

Il est toujours curieux de constater que la sémantique est souvent source de confusion. Prenons l'exemple du revenu citoyen. J'entends et lis ici et là le mot "assistanat" accolé à la proposition faite par Dominique de Villepin, comme si cela devait la disqualifier aux yeux du plus grand nombre. Je peux comprendre ce réflexe mais il convient tout de même de replacer les choses dans leur contexte et d'élargir les perspectives.

Le Petit Larousse Illustré (PLI) nous enseigne effectivement que l'assistanat est "le fait d'être assisté, secouru" avec, précise le PLI, une connotation péjorative. On notera que l'assistance (action d'assister quelqu'un, de lui venir en aide, de le seconder) ne "bénéficie" pas d'une telle opprobre.

Nous avons donc le revenu citoyen, destiné à environ 28 millions de françaises et français, pour un coût global estimé à 30 milliards d'euros par an et qui serait frappé du sceau infamant de l'assistanat. Quelques remarques :

1. Ce revenu citoyen ne vient pas s'ajouter aux différentes prestations existantes mais va les remplacer en les fusionnant, donc en facilitant la gestion de l'ensemble et en permettant aux allocataires de disposer d'un guichet unique, procédure simplifiée qui présente en outre l'avantage de faciliter le contrôle de l'attribution.

2. Sur les 30 milliards ainsi dispensés il y aura mathématiquement une partie qui reviendra dans les caisses de l'état, par le biais des taxes sur la consommation, car il y a vraiment peu de chance que l'allocataire des 850€ en destine tout ou partie à l'épargne ou aux placements dans les paradis fiscaux (échappant ainsi à l'impôt). Entre les taux minorés à 5,5 et le taux supérieur de 20,6, on peut raisonnablement estimer à 3 milliards d'euros annuels les entrées fiscales liées au revenu citoyen.

3. L'extension de l'impôt sur le revenu à l'ensemble des ménages, même pour les plus modestes et même avec une somme relevant plus de la symbolique, vient également quelque peu altérer cette "assistanat" qui collerait à la peau de celles et ceux qui le percevront.

4. La contrepartie exigée pour cette assistance de la collectivité fournira, par le biais du service citoyen, un certain nombre de prestations, non comptabilisées dans le Produit Intérieur Brut, mais qui correspondent bien à des services non marchands contribuant au bien commun (au fait, les tâches ménagères et le suivi de l'éducation des enfants, pour combien entrent-ils dans le calcul du PIB ? Non comptabilisées ! Ah bon ! Pourtant cela entre pour beaucoup dans la "tenue" du pays…).

Bref, en l'état de la perception qu'une grande partie de nos concitoyens ont de l'assistanat nous pouvons soutenir que celles et ceux à qui il est destiné subissent la double peine, celle de l'opprobre générale et celle des taxes sur la consommation, injustes car totalement déconnectées du montant des revenus (pour une même baguette de pain, madame Bettencourt, aussi riche soit-elle, versera ses 5,5% de TVA au même titre qu'une personne percevant les 850€ mensuel).

Sur l'autre versant des deniers publics distribués nous trouvons les aides au secteur privé.

Aide, selon le PLI, "Soutien ou secours apporté par quelqu'un ou quelque chose - Subvention, secours financier". Si nous sommes toujours dans l'assistance, nous ne sommes plus dans l'assistanat. Les aides et subventions publiques sont en effet destinées aussi au secteur privé et, là, il n'est certainement plus question d'accoler la vulgaire conception de l'assistanat à une mission aussi noble destinée aux forces vives que constituent les entreprises. Il s'agit de ne pas se tromper en déférence ! Quelques remarques :

1. En 2007 environ 65 milliards annuels destinés au secteur privé, avec bien souvent une remarquable opacité dans la distribution ou le service rendu et une remarquable constance dans le versement, même lorsque les conditions qui ont entrainé leur mise en œuvre ont disparu depuis longtemps (lire le passionnant et édifiant rapport co-signé par les inspections générales des Finances, des Affaires sociales et de l'Administration - http://www.scribd.com/doc/21556045/Rapport-Aides-Publiques-2007.)

2. Des niches fiscales qui entrainent un manque à entrer certain dans les caisses de l'Etat et il serait intéressant de faire le lien entre les entreprises bénéficiant des aides et subventions publiques et celles connues pour leur constante pratique de l'évasion fiscale (ici je lance un appel à notre ami Aderci, fin connaisseur de la finance publique et qui pourrait utilement nous apporter ses lumières sur le sujet - Merci d'avance !). Rappelons pour mémoire le tour de force du groupe TOTAL en 2010 : 10 milliards d'euros de bénéfice, zéro impôt payé en France.

3. Un bel effort solidaire d'un coquet montant de 350 milliards d'euros fin 2008 pour aider le secteur bancaire, sinistré par la crise des subprimes, à sortir la tête hors de l'eau. Ici, l'assistanat dont a bénéficié les BNP, LCL et autres Société Générale prend de surcroit l'allure d'une opération très rentable. Les 350 milliards en question ont été fournis par l'Etat qui, faute d'épargne disponible (la France ruinée évoquée par Fillon), a dû emprunter le montant aux agents du secteur financier, souvent filiales des organismes bancaires destinataires des aides, emprunts faisant bien évidemment l'objet de paiement d'intérêt de la part de la puissance publique, donc de vous et moi : Ce n'est plus la double peine, c'est la double rente !

On le voit bien, tout est dans l'art de la présentation : Assistanat versus Aide, sont aussi différentes que les deux faces d'une même médaille.

Dans quelle société évoluons-nous pour dénier la dignité du secours solidaire aux uns lorsque nous jetons des tombereaux d'argent public dans l'escarcelle des autres ?


http://www.scribd.com/doc/21556045/Rapport-Aides-Publiques-2007

Villepin précise son projet de "revenu citoyen", dément toute idée de préférence nationale !


Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) a assuré dimanche que son projet de "revenu citoyen" ne relevait pas de la préférence nationale, même si lui est assortie l'obligation de voter, un droit dont sont privés les étrangers hors-UE.

"Pour toucher un +revenu citoyen+, il faut être un citoyen français (mais) je ne succombe pas aux sirènes de la préférence nationale", a affirmé l'ex-Premier ministre et président de la formation République solidaire (RS), interrogé par BFMTV.

Il a expliqué que le principe de "préférence nationale", défendu par le FN, consistait à "enlever des prérogatives et des droits à des étrangers" sur le territoire français.

"Là", a-t-il ajouté, "je n'enlève rien, je maintiens les allocations dont bénéficient les étrangers comme ils le font aujourd'hui. Mais n'étant pas citoyens, ne pouvant pas donner et apporter les contreparties (...) du revenu citoyen", comme "participer au service citoyen" ou "voter", ils n'en bénéficient pas.

"Le revenu citoyen, c'est un revenu dynamique qui va permettre à un Français de retrouver un travail, une activité, d'engager un projet", avec "un ensemble de contraintes", a aussi déclaré M. de Villepin.

"La citoyenneté, c'est des droits et des devoirs".
L'instauration d'un "revenu citoyen" de 850 euros par mois pour les personnes majeures sans ressources est la proposition phare du projet présidentiel qu'a présenté Dominique de Villepin jeudi dernier.

Le coût de la mesure, controversée au sein même de République solidaire, serait de 30 milliards d'euros. Elle s'accompagnerait de la création d'un "statut du citoyen" incluant l'obligation de voter et de payer un impôt même symbolique.



Dépêche reprise par Le Figaro.fr, 20 Minutes.fr, Le Parisien.fr, Le Point.fr,

dimanche 17 avril 2011

Le Revenu Citoyen de Villepin : chronique d'un gros mal entendu !

C'est sans doute ce que doit se dire Dominique de Villepin après l'annonce tonitruante (dont l'ancien premier ministre a décidément le secret ) de son nouveau projet de refondation pour la France qui, avec sa proposition phare : le Revenu Citoyen, a, et c'est le moins que l'on puisse dire, défrayé la chronique.

Le leader Gaulliste propose de supprimer le "millefeuille" des aides sociales actuelles dites d'assistanat (rsa, assedics, APL, aide au transport, CMU etc... à l'exeption des allocations familliales ) pour les remplacer par un seul "Revenu Citoyen".

"Revenu" parce que le président de république solidaire souhaite désormais lier le citoyen et l'Etat par un contrat dont les clauses porteraient entre autre sur un service civique d'intérêt général obligatoire entre 18 et 25 ans, le vote obligatoire (avec désormais la reconnaissance du vote blanc ), un impôt obligatoire pour tous même s'il est moindre pour les plus pauvres, et, s'il l'on n' a pas d'emploi, un engagement pour une activité d'intérêt général qui pourrait aller du soutien scolaire à la restauration des monument publics en passant par la dépollution des espaces naturels...les possibilités sont infinies.

"Citoyen" parcequ' en plus de la contrepartie de ces nouveaux devoirs, ce revenu serait réservé aux seuls nationaux, ce qui n'est pas le cas des aides sociales actuelles qui sont vérsées aux résidents indistinctemet de leur nationalité.

Ce Revenu est de 850 euros par mois à partir de 18 ans ( sous conditions pour les 18/25 ans de pouvoir justifier de l'accomplissement de son service citoyen mais surtout de dépenses d' études, de formation, de logement ou de création d'entreprise ).

Ce Revenu qui, rappelons le, est un minimum, est à l'évidence destiné directement aux plus modestes d'entre nous : étudiants, sdf, petites retraites, demandeurs d'emplois, personnes sans ressources, artistes non rémunérés, engagés dans l' humanitaire...etc..

Il est donc aberrant de penser que les français vont s'arrêter de travailler pour toucher 850 euros mensuel pour vivre ! D'une part c'est insultant pour les français, d'autre part c'est vraiment un montant minimum pour vivre et l'oisiveté deviendrait vite ennuie et sentiment d'inutilité ( ce sentiment que ressent tôt au tard toute personne sans activité salariée ou non salariée justement. )

Surtout, ce Revenu ne dévalorise pas le travail puisque, contrairement aux aides actuelles, il est cumulable pour tous les travailleurs qui gagnent mois de 1500 euros/mois jusqu'a atteinde ce montant. Par exemple: une personne qui gagne 1150 euros voit son salaire augmenté de 350 euros et donc passer à 1500 euros. Entre 850 et 1500 je crois que l'on fait vite le calcul de l'avantage qu'il y a à aller travailler. Les classes dites moyennes qui sont seules avec les riches à payer des impôts (ce qui ne sera plus vrai car tout le monde payera ses impôts selon le contrat citoyen en fonction de ses moyens ) ont enfin droit aussi à quelque chose en retour.

En somme, Villepin veut effectivement redonner la dignité aux laissés pour compte en ne les assitant plus justement puisqu'ils deviennent désormais utiles à la société (et à eux mêmes ) et remplissent des devoirs citoyens. D'assistés ils deviennent citoyens actifs.

Villepin veut ainsi nous assurer à tous une sécurité puisque tous autant que nous sommes avons ce nouveau droit inaliénable sur notre Etat en cas de tout ce qu'on se souhaite pas.

Reste la question du financement, un coût de 30 milliards d'euros ! ( une fois faite l'économie des aides exitantes, 30 milliards d'euros cela représente le montant des cadeaux fiscaux depuis les boucliers )

Villepin ( par remords ?) propose de le financer en grande partie en prélevant une tranche supplémentaire d'impôt sur les 3% des français les plus riches ( les fameux destinataires des cadeaux fiscaux ).

Par ailleurs, l'Etat français est très riche, certes à découvert ( le déficit est un découvert) mais trés riche de part ses actifs en terme de patrimoines. Entre 1978 et 2007, la valeur du patri­moine national a été multipliée par huit, pour atteindre 12 513 milliards d'euros, selon une étude publiée par l'Insee.

Voilà maintenant chacun pourra juger sur pièce, être pour ou contre une telle mesure. Une mesure qui, vous le voyez, si elle venait à être adpotée, serait à ranger avec les grandes réformes comme celle de la création de la sécurité sociales ou les congés payés.


: L

Les 20 propositions de Dominique de Villepin pour une refondation politique, économique et sociale !







Ce projet propose une méthode pour sortir le pays de l’impuissance et de la dépression actuelle.

En premier lieu, il faut recréer un projet collectif autour du citoyen.

(1) Un revenu citoyen de 850 euros pour les personnes sans ressources et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1500 euros, pour garantir la dignité de chaque citoyen.
(2) Un statut du citoyen qui fixe les droits et les devoirs du citoyen, notamment l’obligation de voter.
(3) Un impôt citoyen progressif, unifiant tous les impôts actuels sur le revenu et le patrimoine et qui devra être payé même symboliquement, par chaque citoyen.
(4) Un service citoyen pour donner un visage à la solidarité, service obligatoire pour les jeunes et ouvert à tous.
Ainsi, nous pourrons nous donner les outils politiques par une refondation politique.

(5) Des institutions plus efficaces, huit à dix ministres, pour recentrer l’action, huit à dix régions pour aller au bout de la décentralisation.
(6) Le défi de l’équilibre des territoires : une collectivité territoriale, la métropole, capable d’assumer les défis de la lutte contre la ségrégation des banlieues au niveau le plus adéquat, grâce à des projets territoriaux élaboré par les habitants dans le cadre de conseils de quartiers.

(7) Une justice indépendante grâce à un Procureur Général de la Nation.
(8) Une police plus efficace par une division des tâches entre une police nationale chargée du judiciaire et du maintien de l’ordre et une nouvelle police métropolitaine, à recrutement national, en charge de la tranquillité publique sous l’autorité du maire, présente dans tous les quartiers, forte en effectifs et bien équipée. Pour lutter contre les grands trafics, nous avons besoin de coordination entre les Groupements d’Intervention régionaux, un Groupement d’Intervention Nationale et des Groupements d’intervention Européens.

(9) Une école plus juste et plus efficace en dépassant le Collège Unique par une Ecole du Socle et une Ecole de la Détermination au sein de Cités Scolaires à direction générale unifiée. Il faut, pour plus de justice, remplacer les ZEP par un droit personnalisé à l’enseignement prioritaire, attaché anonymement à chaque élève qui en a le besoin.
Nous pourrons, par une refondation sociale, affronter les conséquences de la mondialisation chez nous :

(10) Le défi du service public : de nouveaux services publics pour garantir l’intérêt général par la régulation, et notamment un service public bancaire, à la fois pour garantir l’accès aux services de base et pour orienter la finance vers l’économie réelle et un service public du logement, notamment pour développer les missions d’intérêt général des bailleurs privés de façon contractuelle, logement social et d’encadrement des loyers pour les classes moyennes.
(11) Le défi de l’accès à une santé de qualité : un hôpital public décentralisé, repensé et en prise avec les territoires et une gouvernance de l’Assurance maladie unifiée et régionalisée pour associer au plus près la maîtrise des financements et la connaissance des besoins.
(12) Le défi de la société de la connaissance : de grands pôles universitaires réunis avec les grandes écoles et les classes préparatoires pour entrer dans la société de la connaissance.
Nous pourrons ainsi, par une refondation économique, devenir une économie pionnière de l’environnement et de l’innovation dans la mondialisation.

(13) Avec un instrument de régulation : la TVA 3E sociale et environnementale permettant de responsabiliser les consommateurs et de soutenir la production française.
(14) Avec un instrument de pilotage : le Conseil National Stratégique et le Plan Vert, pour plus de cohérence et de compétitivité de l’économie française.

(15) Avec un instrument de mobilisation : la cogestion avec un tiers des sièges dans les Conseils d’Administration et de Surveillance pour les salariés.
(16) Avec un instrument de lutte contre le chômage : un service public des parcours professionnels intégrant chômage, formation professionnelle et sécurisation des parcours.
Enfin nous pourrons, par une refondation de notre regard sur le monde, nous doter d’une ambition du rayonnement et de l’indépendance

(17) Une exception culturelle française accordant une exemption fiscale sur les revenus des créateurs, afin d’attirer en France les grands noms et de soutenir les jeunes créateurs.
(18) Une garantie de souveraineté au sein de l’Europe en nous dotant des outils d’une coopération étroite et quotidienne avec l’Allemagne, notamment sur l’euro, un Haut Conseil permanent franco-allemand.

(19) Une garantie d’indépendance en articulant la sortie du commandement intégré de l’OTAN avec des progrès d’une Europe de la Défense indépendante.
(20) Une maîtrise de l’immigration, grâce à un parcours d’immigration et d’intégration qui accompagne les étrangers en situation régulière par des droits et des autorisations de séjours croissants avec le temps dans le cadre d’un titre de séjour unique et progressif.