Un amendement adopté par le Sénat prévoit que les édiles fixent le montant des amendes. Six Français sur dix craignent que les tarifs s'envolent !!
Cet amendement permettrait de ramener de l’argent dans les caisses des municipalités. D’aucuns redoutent déjà des abus. (archives Nicolas Le Lièvre)
D’apparence anodine, le sujet est en fait sensible. Car il touche au portefeuille des administrés et donc des électeurs. La politique du stationnement est devenue centrale pour nombre de municipalités. Elle doit être un juste équilibre entre offre de places, confort des résidants, fluidité de la circulation, rotation des véhicules pour lutter contre les voitures-ventouses, accessibilité des commerces, utilisation des transports collectifs.
En France, une heure de stationnement sur la voirie coûte en moyenne 1,20 €. Actuellement, en cas de non-paiement, une amende forfaitaire de stationnement de 17 € (majorée à 35 €) est appliquée.
63% des Français contre !!
Plus de six Français sur dix se déclarent opposés à la dépénalisation des amendes de stationnement ; ils craignent que les maires, tout-puissants, n’augmentent rapidement le montant de la « prune ».
La part des Français favorables à cette mesure s’élève à 31 %. Ce sont ceux qui croient à la perspective d’un alignement du montant des PV sur le prix de l’heure de stationnement pratiqué dans chaque commune.
Dans le détail, on observe que les plus âgés (37 % des personnes âgées de 65 ans et plus) sont plus favorables que les autres à cette mesure, sans doute parce qu’ils sont un peu moins concernés par ces problématiques liées à la voiture.
Une divergence similaire est observable entre les habitants de l’agglomération parisienne (34 % y étant favorables, contre 27 à 31 % en province). Au niveau de la catégorie socioprofessionnelle, on enregistre un déficit d’adhésion chez les catégories populaires (27 %), celles-ci étant les plus vulnérables à une éventuelle hausse des PV de stationnement. Enfin, au regard de la proximité politique, seuls les sympathisants du Modem (36 %), d’Europe Écologie-Les Verts (36 %), du PS (38 %) et de l’extrême gauche (41 %) sont plus favorables à cette mesure que l’ensemble des Français ; les plus opposés se trouvant du côté du Front de gauche (seulement 26 % d’adhésion), de l’UMP (29 %) et du Front national (24 %).
source : sudouest
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